Un conte de voile
by Marine Bléhaut
Date: 2024
Dimensions: 24 min.
Medium: vidéo collage - fichier MP4 - 2160 x 2160 Ultra HD Square
Number of editions: 1/1 - unique edition
Price: 5,400€
Artwork Purpose
My short film is a composition inspired by two classics of silent cinema: Rapsodia Satanica, an Italian film by Nino Oxilia (1917), and The Fall of the House of Usher, a French film directed by Jean Epstein (1928). In this work, I combine several protagonists grappling with intense emotions such as fear, trance and greed for power, as well as themes of death and resurrection.
The videos have been deliberately blurred to give the viewer the impression of being cloaked in a veil, which enhances the mysterious and surreal nature of the image. The artist drew inspiration from the world of Faust, ghost films, the legends of haunted houses and spirits seeking vengeance. The film does not repeat the scenarios of the two films that make it up, but offers a clever blend of them. At the heart of the short film, the viewer is introduced to two strong, closely-linked female characters. The first is confronted with imminent death, under the icy gaze of her husband, while the second, enigmatically linked to Satan, seems to be reliving the torments of the first.
Cloaked in a veil, she calls to her beyond death, to bring her back to life and confront her murderer before she too succumbs. The two films seem to place the characters in a trance that both unites and separates them. Marine Bléhaut has deliberately used shots of empty spaces to create an atmosphere of mystery and isolation. Often used to signify the idea of mystery, the hidden and gradual revelation, the veil here carries an important meaning for the artist, as it echoes the separation between the profane and the sacred, between the earthly world and the divine, intimacy and the public.
The film does not repeat the scenarios of the two previous films, but mixes them up. At the heart of the film are two closely linked female characters. The first is confronted with imminent death under the icy gaze of her husband, while the second, enigmatically linked to Satan, seems to be reliving the torments of the first.
Text written by Marine Bléhaut
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Biography
Après des études en histoire de l’art, littérature anglaise et management artistique, Marine Bléhaut (née en France en 1992) se lance dans une carrière de designer graphique. Sa pratique artistique prend sa source dans le champ du dessin contemporain. Ce médium lui permet de reproduire des formes microscopiques du monde sensible (cellules, molécules, globules…) et de créer un lien entre le spectateur et ce qu’il observe : des éléments vitaux à notre équilibre, déterminants dans notre existence et dans nos choix.
En 2021, sa découverte du web3 et des possibilités de rémunération directe des créateurs d’œuvres numériques, l’encourage à créer ses propres films et à tisser sa propre narration par le biais de l’image numérique. En 2022, la galerie ART GIRLS réalise une projection cinématographique de ses films expérimentaux accompagnés d’une performance de l’artiste Seiko Phoenix dans une piscine.
Elle intègre alors en tant qu’artiste le collectif New French Touch, géré par les curateurs Benoit Couty, Albertine Meunier, Lucie-Eléonore Riveron, Brian Beccafico, Jean-Michel Pailhon et Gaspard Broustine, qui soutient la réputation de la scène artistique française dans le champ du crypto art. Son premier film expérimental intègre alors la collection du MOCA (Museum Of Crypto Art). La même année, elle figure parmi les artistes présentées dans le CATALOG: 100 WOMXN ARTISTS TO FOLLOW IN THE NFT SPACE, un ouvrage co-rédigé par Annelise Stern, JessyJeanne, Joséphine Louis, Léa Duhem et Marie-Odile Falais. En 2023, son travail artistique est présenté dans de nombreuses expositions en France telles que “Portrait à l’aube du web3, réinventer un Genre” (2023, collectif 1703, espace WEARE, Paris), “WAGMI” (2023, GXRLS REVOLUTION, Galerie IHAM, Paris), ou encore “100% AI” (2023, NFT Factory, Paris). Ses créations sont également exposées à de multiples reprises à l’international lors d’événements majeurs pour le monde numérique (NFT London 2022, NFC Lisbon 2023, NFT NYC 2023…), de projections géantes dans l’espace publique (Art Crush World Tour 2023 : Londres, New York, San Francisco, Tokyo, Melbourne, Hong Kong, Lagos, Paris, Amsterdam, Milan) ou d’expositions telles que le Bridgeport Art Trail (2023, Bridgeport, Etats-Unis). Aujourd'hui, Marine Bléhaut est régulièrement invitée à des événements ou des tables rondes pour parler de sa pratique qui mêle l’art et à la technologie.
Fortement inspirée par le cinéma expérimental depuis les années 60 (notamment par les films de Douglas Gordon, Christian Marclay, Bill Morrison… etc.), ses films collage expérimentaux élaborés grâce à une combinaison d’images d’archives, d’extraits de vidéos et d’images générées à l’aide de procédés d’intelligence artificielle, sont une exploration de certaines facettes obscures et refoulées de la psyché et de la mémoire.
Par l’utilisation de différentes techniques, comme, entre autres, la surimpression, le montage au ralenti, ou les changements de colorimétrie, Marine parle à travers les fragments de films et de narrations morcelées comme des miroirs de nos identités et de nos histoires en les plaçant dans des perspectives nouvelles. Amenés à être regardé sur écran ou à être déclinés en projections et en installations, ces films collages tissent de nouvelles histoires, fragmentées à leur tour, qui questionnent les failles de notre mémoire, notre empathie et la vision de nous-mêmes.
Influencée par le travail d’Hito Steyerl, et sa vision et défense de "l'image pauvre", Marine Bléhaut réalise également des films collage avec une esthétique pixelisée comme dans une enquête amatrice et libre de fragments d’images sur la toile. Par ce biais, le spectateur est invité à se chercher lui-même dans ces images, et à considérer l'influence de la technologie avec la définition fragmentée du réel et les limites qu’elle nous impose sur notre capacité de nous souvenir et de nous identifier à autrui.
Son recours à des éléments générés à l’aide de procédés d’intelligence artificielle construit le sentiment de doute face à la véracité d’archives et de photographies familiales, afin d’interroger le lien créatif et affectif que le spectateur construit avec ces images, avant de l’informer de leurs origines.
Text written by Annelise Stern - copyright Art Girls