Irina Anglès, alias Irina Bashuk, est une danseuse, chorégraphe et artiste pluridisciplinaire ukrainienne basée à Lisbonne, au Portugal. Née dans la petite ville minière ukrainienne de Donetsk, elle se décrit comme une artiste autodidacte. À l’âge de 4 ans, elle a commencé la gymnastique rythmique, un sport qu’elle a pratiqué pendant près de 12 ans. Ce n’est qu’à l’âge de 22 ans, alors qu’elle travaillait comme économiste, qu’elle a commencé à prendre des cours de danse. Après des cours de danse contemporaine et moderne, influencée par la culture hip-hop, funk et voguing, dont elle a appris les concepts d’isolations, de géométrie, de popping, de tutting et de freestyle, elle a lancé sa carrière en tant que professeur de danse. En tant que chorégraphe et performeuse, l’artiste s’inspire des routines de la vie, des couleurs et des formes qui l’entourent, des mouvements humains, des postures, des réactions, des processus naturels ainsi que de l’architecture et du mouvement des grandes villes. Elle a représenté sa vision de la danse lors du TEDx Tianshan Park à Shanghai en 2017. Irina Bashuk s’est produite sur scène et in situ dans le monde entier, et son travail a été exposé dans diverses expositions et festivals internationaux, ainsi que dans le métavers. Elle est également la fondatrice du premier groupe de voguing en Chine, House of Kawakubo, à Shanghai.

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Irina Anglès est fascinée par la relation entre la vidéo et la danse, créant dans ses œuvres un dialogue entre les technologies de pointe (AR, VR, IA), les arts numériques et l’humain à travers le mouvement. Pionnière dans son approche mêlant danse et nouvelles technologies, l’artiste évolue dans un marché où peu de danseurs auraient imaginé s’aventurer : le marché de l’art. À partir de 2019, elle commence à associer danse et art numérique, grâce à des collaborations avec des artistes numériques qui ont contribué à donner une nouvelle direction à sa vision artistique. En 2021, Irina Anglès crée sa première œuvre utilisant des processus d’intelligence artificielle, en collaborant avec l’artiste IA Roope Rainist. Convaincue que cet outil novateur n’exclut pas sa pratique artistique, mais au contraire l’enrichit, elle reconnaît que la danse restera toujours un médium physique, mais que grâce à l’intelligence artificielle, il existe désormais une pluralité d’instruments pour l’exprimer.

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Dans Roads Whispering (2021), Irina Anglès se met en scène dans une série de photographies réalisées en collaboration avec la photographe Tanya Bohdanova. Frôlant la photographie surréaliste absurde, cet ensemble propose des compositions minimalistes, des poses insolites et des paysages urbains comme décors. Ses photographies mettent en lumière des scènes étranges et parfois déroutantes, invitant le spectateur à réfléchir sur la condition humaine, l’isolement et la relation entre les humains et leur environnement. À la recherche de symboles pour montrer le chemin, l’artiste s’intègre dans la signalisation urbaine, attendant un signe. Elle soulève de nombreuses questions sur la nature de la route qu’elle cherche. Cela pourrait être une route géographique, rappelant les nombreux lieux où l’artiste a vécu : l’Ukraine, la France, l’Indonésie ou le Portugal. Cherche-t-elle le prochain pays de son cœur, comme une boussole pointant avec ses bras ? D’un point de vue plus métaphorique, cette œuvre pourrait également faire référence aux doutes et interrogations qui jalonnent la carrière et la vie d’une artiste. Quel sera son prochain projet, sa prochaine collaboration, sa prochaine expérimentation ? Cette série photographique a déjà été exposée lors de l’exposition NFT Liverpool en 2022.

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Texte rédigé par Annelise Stern – copyright Art Girls