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IMUGI, Dragon
par June Kim

Date : 2024

Dimensions : 50 x 90 cm

Médium : IA

Nombre d'éditions : édition unique

Prix : 3,000€

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Propos artistique

Dans cette impression de haute qualité, l'artiste June Kim utilise de nouveaux outils d'intelligence artificielle pour dessiner un portrait métaphorique de la légende de l'imugi, cette créature imaginaire à mi-chemin entre le serpent et le dragon, issue de la mythologie coréenne. Le folklore coréen propose différentes interprétations sur la nature de l'imugi, la plus répandue étant qu’un imugi possédait le pouvoir de devenir un véritable dragon (yong) s’il parvenait à attraper une Yeouiju tombée du ciel. Cependant, c'est une variante moins connue du public qui prend forme dans cette œuvre, présentant l’imugi comme un proto-dragon devant survivre mille ans dans un lac avant de pouvoir se transformer en véritable dragon.

Le 9 février 2024 marque le début d'une nouvelle année en Corée du Sud, placée sous le signe du dragon vert des bois (ou bleu) selon le zodiaque coréen et chinois. Depuis l’Antiquité, le dragon a toujours été une créature de bon augure, et rêver d’un dragon était considéré comme le meilleur des rêves. En culture coréenne, le dragon symbolise le courage, l’exceptionnel et l’espoir. En créant cette œuvre hautement symbolique, l'artiste June Kim a enfermé le vœu que son propriétaire se transforme en dragon au cours de l'année : une métaphore de l’objectif final que nous poursuivons depuis longtemps. Mille ans se sont écoulés, l’imugi est sur le point de se réveiller de son hibernation et de laisser place à un dragon vigoureux et majestueux.

L’artiste s’inspire également de la légende du sculpteur Pygmalion, qui tombe éperdument amoureux d’une statue née de ses mains. Si en Occident ce mythe est souvent utilisé pour illustrer de manière radicale la question de la relation particulière que l’artiste entretient avec son œuvre, June Kim nous propose une interprétation très différente de ce texte, imprégnée des discours autour du développement personnel qu’elle a découverts aux États-Unis. La sculptrice explique que Pygmalion a su visualiser une beauté idéale dans une pierre brute, affirmant que toutes les pierres précieuses ont le potentiel de devenir des leaders. L’œuvre commandée est un symbole d’un état de travail continu. À travers cette création, l’artiste matérialise un lien direct entre la mythologie coréenne et le New Thought, une tendance spirituelle développée aux États-Unis au cours de la seconde moitié du XIXᵉ siècle et qui perdure encore aujourd’hui.

Le concept de la transformation de l’imugi en dragon est évoqué en parallèle avec la Loi de l’Attraction, une croyance selon laquelle en se concentrant sur des pensées positives ou négatives, le public peut attirer des expériences positives ou négatives dans sa vie. L’imugi esquissé par June Kim contient une lumière rouge chaude, une touche de couleur inspirée de la légende du fil rouge qui relie toutes les personnes que nous sommes destinés à rencontrer au cours de notre vie. Cette création est pour elle une manière de raviver et de faire coexister les croyances du passé dans une seule et même œuvre, afin d’illustrer que, quelles que soient les cultures, les croyances humaines se rassemblent autour d’un socle idéologique et spirituel commun.

Biographie

June Kim (née en 1987 en Corée du Sud) est une artiste qui crée des installations phygitales en fil rouge, à partir de ses données sur les réseaux sociaux. L'artiste a étudié la photographie à l’Université de Bukyong (Busan), puis s'est rendue aux États-Unis pour rejoindre l'Art College of Design à Pasadena, en Californie, où elle a obtenu un baccalauréat en beaux-arts. En 2010, elle débute sa carrière professionnelle en rejoignant l'équipe d'un prestigieux studio de production à Los Angeles. June Kim évolue avec la technologie et développe une vision positive du numérique et de son impact croissant sur nos sociétés contemporaines.

En parallèle, June Kim développe sa carrière d'artiste visuelle. Son travail artistique articule une réflexion contemporaine autour d'une ancienne croyance asiatique : "Un fil rouge invisible relie à la naissance ceux qui sont destinés à se rencontrer." Les deux personnes reliées par ce fil rouge sont des amants destinés à être ensemble, quel que soit le lieu, le temps ou les circonstances. En Europe, on pourrait comparer ce concept à l'idée de "l'âme sœur", bien que ce fil puisse également relier une personne à sa mère, son père, son frère, son ami, afin qu'ils puissent se découvrir et s'aimer. Si le fil rouge et la croyance asiatique derrière ce motif sont récurrents dans le travail de nombreux artistes comme Chiharu Shiota ou David Černý, les œuvres de June KIM apportent une nouvelle dimension à ces concepts. Pour l'artiste, la théorie du fil rouge – un équivalent poétique asiatique du concept de Destin – n'est plus une simple croyance, mais s'ancre dans une réalité tangible : les humains ont inventé le Destin, ces fils rouges invisibles existent aujourd'hui, ce sont nos algorithmes.

Après une longue période de surcharge de travail, June Kim ressent le besoin de se reconnecter à ses racines culturelles et à l'environnement naturel qui l'entoure. L'artiste prend la décision de quitter les grands studios de production à Los Angeles pour créer sa propre agence, à échelle humaine, bénéficiant ainsi d'un rythme de travail plus serein. La question de sa connexion à la nature est progressivement devenue un sujet central dans sa réflexion personnelle, puis artistique, au cours des quatre dernières années. Le développement des outils récents utilisant des processus d'intelligence artificielle lui permet d'incorporer une nouvelle dimension dans son travail, la poussant à explorer les possibilités de l'art immatériel.

Ses images fixes et ses animations numériques explorent des façons de reconnecter les humains à la nature, à travers la création de paysages imaginaires ancrés dans la réalité, traversés des deux côtés par des fils rouges abstraits. Cette nouvelle facette de son travail interroge la question de la filiation humaine à la nature, où le fil rouge devient un cordon ombilical auquel chaque être humain est attaché.

Si June Kim perçoit dans les nouveaux processus d'intelligence artificielle un nouvel outil pour les artistes, elle avertit sur la nécessité de réussir à transmettre à ces logiciels sa propre philosophie de création, sa touche artistique, qu’elle regroupe sous le concept de « philosophie du prompt ».

Son travail a été récompensé à plusieurs reprises (SeeMe Global Competition, Scope Art Show Art Basel 2012, California Open Exhibition 2013, finaliste Apple Vision Pro...). June Kim a participé à de nombreuses expositions d'art en Californie (Main Museum, San Luis Obispo Museum of Art, BG Gallery, H Gallery, Irvine Fine Arts Center…). Depuis 2019, son travail est exposé dans de nombreuses expositions ou foires internationales (Galerie Space776 à New York, Galerie 508 à Londres, Stratosphere NFT à Pékin, Maison des Associés à Toulouse, galerie Iham à Paris, Gallery XR à Séoul, Los Angeles Art Show 2019, 2021 et 2022, Bitcoin 2021, NFT NYC 2021, BWB 2022, Art Basel Miami 2022, NFT Paris 2024...).

Texte écrit par Annelise Stern - copyright ART GIRLS

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