Est-ce que vous avez déjà entendu parler de l’histoire de la madeleine de Proust ? C’est une expression française tirée d’un passage du livre À la recherche du temps perdu de Marcel Proust. Au début du roman, la mère de l'auteur lui sert un thé pour le réchauffer, accompagné d’une madeleine. En trempant sa madeleine dans son thé, Proust replonge avec émotion dans ses souvenirs d'enfance. Il remonte à l’ancienne époque où sa tante Léonine lui faisait goûter une madeleine trempée dans son infusion. Moi aussi j'ai quelque chose à vous mettre sous la dent : Anna Malina, cette artiste qui met en bouteille des madeleines de Proust sur la blockchain.

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Anna Malina (née en 1984) est une artiste et cinéaste expérimentale d’origine ukrainienne qui vit en Allemagne depuis les années 90. Technicienne pharmaceutique de formation, elle s’est formée à l’art en autodidacte. Actuellement étudiante en Arts Media à l’Academy of Media Arts de Cologne, elle a rédigé une thèse sur les gifs en tant que médium artistique et leur temporalité unique.

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Anna Malina est une artisane de l’éphémère. De l’impalpable. Il y a une forme de nostalgie dans son travail. Le style est vintage. Les thématiques sont intemporelles. En exhumant des archives d’un autre temps, elle les inscrit par le biais du format .gif dans une nouvelle temporalité. Elle nous invite à reconsidérer ces images et la façon dont on les regarde. Les souvenirs se répètent, inlassablement, silencieusement. Chaque nouvelle boucle est une nouvelle madeleine. Une invitation à replonger dans nos souvenirs d’avant.